EHPAD / Maisons de retraite

Quelles prises en charge particulières ?

Quelles prises en charge particulières ?

Quel accompagnement pour une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer ?

Si tous les établissements doivent être en mesure d’accueillir des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, certains d’entre eux proposent des dispositifs adaptés comme le Pôle d’Activités et de Soins Adaptés (PASA) ou l’hébergement dans des Unités d’Hébergement Renforcé (UHR).

Les PASA ont vocation à accueillir pendant la journée des résidents qui présentent des troubles du comportement modérés. Des activités individuelles ou collectives leur sont alors proposées (atelier cuisine, gymnastique douce, art-thérapie, stimulation de la mémoire…) généralement organisées par un ergothérapeute ou un psychomotricien afin de réduire les troubles liés à la maladie. Les professionnels intervenant dans les PASA ont tous été formés à la prise en soins et à l’accompagnement des personnes atteintes de maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer. L’accueil d’un résident en PASA, qui doit être validé par le médecin coordonnateur, ne fait pas l’objet d’une facturation complémentaire.

Par ailleurs, des Unités d’Hébergement Renforcé, au sein même des EHPAD, accueillent des personnes qui présentent des troubles sévères du comportement susceptibles de porter atteinte à la sécurité. Ces unités qui accueillent peu de résidents - entre 10 et 15 - sont fermées par un digicode. Cet accueil présente trois avantages : le lieu a été pensé pour être le plus apaisant possible et ne pas susciter trop de stimulations chez des personnes désorientées ; celles-ci peuvent déambuler dans des espaces réservés en toute sécurité et enfin, le nombre restreint de résidents représente un facteur d’apaisement.

L’objectif des professionnels exerçant en UHR est d’identifier des solutions adaptées, médicamenteuses ou non, pour permettre à ces personnes de retrouver leur lieu de vie.

Chaque décision de sortie sera prise après l’avis du médecin coordonnateur. Si les UHR sont situés au sein des EHPAD, il est important de noter que les tarifs dépendance et hébergement de l’unité peuvent être différents de ceux de l’EHPAD.

L’avis de l’expert : Quelles différences entre un PASA et un « accueil de jour » ?

Situés à l’intérieur des EHPAD, les PASA peuvent accueillir des personnes âgées vivant à domicile dans la mesure où elles présentent le même profil pathologique que les résidents qui y sont admis. Le PASA a en effet pour vocation de préserver les capacités cognitives afin d’éviter l’aggravation de la perte d’autonomie entraînée par les maladies neuro-dégénératives. Ces structures proposent des activités de stimulations sensorielles, physiques et cognitives qui permettent de lutter et de retarder l’avancement de ces maladies incurables.

Des accueils de jour plus « classiques » existent par ailleurs qui permettent aux personnes âgées vivant à domicile de rompre leur isolement et à leurs aidants de pouvoir jouir de période de répit dans leur accompagnement au quotidien. Elles peuvent également participer à des ateliers qui font appel à des interventions non médicamenteuses (art-thérapie, musicothérapie…) selon leur santé et leur niveau d’autonomie.

Certains centres spécialisés d’accueil de jour/PASA existent également. Ils ne sont pas rattachés à un EHPAD et il s’agit de leur unique activité.

Dans la plupart des cas, l’accueil de jour/PASA se fait du lundi au vendredi. Cependant certains établissements commencent à proposer des ouvertures 6 jours sur 7, voire 7 jours sur 7. Les horaires d’accueil sont généralement établis de 9h à 17h. Pour les aidants qui travaillent, certains centres d’accueil de jour proposent des plages horaires plus étendues.

Pour bénéficier d’un accueil de jour, il est nécessaire de s’inscrire dans la structure que l’on a choisie et de compléter un dossier d’admission, accompagné la plupart du temps d’un certificat médical.

Quel accompagnement pour une personne atteinte de la maladie de Parkinson ?

Quelques EHPAD proposent une unité dédiée aux malades de Parkinson mais ils restent trop rares. Pour que les résidents atteints de cette maladie soient accompagnés de façon optimale, il est important d’interroger la direction de l’EHPAD, privé ou public, sur les modalités de prise en soins. Les questions à poser peuvent être les suivantes : quels sont les aménagements mis en œuvre par l'établissement pour tenir compte des difficultés liées à la maladie de Parkinson ? Quel est le protocole de prévention des chutes ? L’adaptation de l’alimentation est-elle prévue en cas de troubles de la déglutition ? Les professionnels ont-ils été formés aux spécificités de la maladie ? La dispensation du traitement interviendra-t-elle à heures fixes ? ...

Les maisons de retraite proposent-elles des accueils ponctuels ?

Oui. Cette solution permet notamment aux personnes âgées de vivre plus longtemps chez elles en bénéficiant d’un hébergement temporaire, notamment pendant l’absence des proches aidants. L’organisation est très souple : il est par exemple possible d’être accueilli dans un établissement quelques jours ou un mois d’affilée. La plupart des EHPAD et des résidences séniors ou autonomie le proposent.

En cas d’hospitalisation du proche aidant, une aide financière supplémentaire pourra être accordée à la personne âgée pour financer un hébergement temporaire. Son montant pourra atteindre jusqu’à 1 012,76 euros au-delà des plafonds de l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA). La demande doit être adressée au Conseil départemental.

Le droit au répit des proches aidants permet par ailleurs de financer pour un montant d’environ 500 euros par an un hébergement temporaire en établissement ou en accueil familial. Pour en bénéficier, la personne âgée doit percevoir l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) et son état de santé doit nécessiter la présence du proche aidant à domicile.

Là encore, des aides peuvent être demandées pour le financement : allocation personnalisée d’autonomie, aide sociale à l’hébergement, aides des caisses de retraite complémentaires ou des complémentaires santé, voire des aides des communes ou des départements selon les politiques mises en place.

Le conseil de l’expert : l’accueil temporaire pour tester un EHPAD/maison de retraite

L’accueil ponctuel en maison de retraite ou en EHPAD est également conseillé avant une entrée définitive en maison de retraite afin de vérifier que les services et l’environnement proposés correspondent bien aux attentes du futur résident.

Hélène Delmotte

Notre experte

Hélène Delmotte
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Journaliste spécialisée dans les champs de la santé, du social et du médico-social depuis 20 ans, auteure de plusieurs ouvrages, j'anime aussi régulièrement des tables rondes et des débats pour des institutions, des entreprises, des associations de patients et d'usagers.

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